Passée l'euphorie d'avoir terminé le premier jet de mon roman, me voilà face à un tout nouveau défi, celui de la réécriture.
Je pensais que ce serait la partie facile, mais c'était sans compter la foule de doutes et de frustrations que la relecture engendrerait chez moi.
Youpi j’ai fini !!!
Et voilà, j’ai fini de raconter mon histoire. Mes personnages sont maintenant libres de vivre leurs vies comme ils l’entendent. Ils ne m’appartiennent plus, l’histoire est terminée.
Mon roman est prêt, il y a un début, un milieu et une fin. Il y a même un épilogue c’est pour dire à quel point il est complet.
Quelques relectures pour corriger les fautes, peaufiner le style et le tour est joué !
Mais ça, c’est ce que je pensais avant de me lancer dans ma première relecture, qui du coup est devenue une première réécriture.
Quelle naïveté, ou quel optimisme ça dépend du point de vue.
Il est clairement naïf de croire que le premier jet d’un livre sera le bon et tout aussi optimiste, voire prétentieux, d’imaginer que la relecture relèvera de la simple correction.
J’étais pourtant à mille lieues d’imaginer à quel point l’exercice serait consternant.
Attention : Cet article ne contient absolument aucune astuce pour s’en sortir, car je viens de commencer.
Promis, je me renseigne, je m’entraîne et la prochaine fois je vous fais un mode d’emploi de la réécriture pour apprenti écrivain un peu angoissé (tous genres confondus).
Il y a des passages que je trouve désolants de médiocrité alors que d’autres me semblent brillamment amenés.
Des passages entiers sont rageusement raturés, des heures de travail jetées aux oubliettes.
C’est frustrant et presque triste. Il doit exister quelque part un endroit qui contient tous les passages effacés de tous les manuscrits jamais écrits, une sorte de cimetière littéraire des mots mort-nés.
Pourtant, mon roman existe. L’avoir terminé lui confère une sorte de droit irrécusable d’exister.
Mon roman n’est pas prêt.
Il y a bien un début, un milieu et une fin qui ne demandent qu’à être appropriés, débarrassés, assainis et briqués.
J’ai lu quelque part que la réécriture est au roman ce que le polissage est au diamant brut.
Je me demande si le lapidaire a autant de doutes et se pose autant de questions lorsqu’il polit sa pierre que l’écrivain lorsqu’il réécrit son livre…
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