Ai-je le droit d'écrire? Est-ce que ça va intéresser quelqu'un? En suis-je seulement capable?
Tous ces doutes qui nous limitent et qu'il faut essayer de dépasser.
On a déjà entendu parler du syndrome de l'imposteur chez les écrivains en début de carrière. Je préfère l'appeler le sentiment d'illégitimité de l'écrivain car c'est ainsi que je l'ai vécu.
Ce sont les questionnements que l'on se fait à soi lorsque que l'on commence à écrire: est-ce que ce que j'écris est intéressant?Est-ce que ça peut intéresser quelqu'un? Que vont penser mes proches?
Ce sentiment d'illégitimité est conditionné selon moi par plusieurs facteurs, le plus important étant la peur du jugement. Comment prouver aux autres et au monde que l'on a des choses à partager, des histoires à inventer, et des personnages à faire vivre. Nous qui n'avons encore rien écrit, comment peut-on être pris au sérieux? A-t-on simplement le droit d'écrire avec l'envie d'être publié?
Si pour avoir le droit de pratiquer une chirurgie cardiaque il est absolument indispensable d'avoir suivi les études et la
formation pratique adéquats, pour être écrivain il n'en va pas ainsi. Il n'y a nul besoin de prouver que nous en sommes
capables, et encore moins de demander l'autorisation ou d'obtenir l'aval de qui que ce soit pour pouvoir s'y mettre. J'ai lu une phrase sur un réseau social, dont la source n'était pas citée, et qui disait quelque chose comme "Faites vos projets en silence, votre réussite se chargera du bruit".
Quant aux questions relatives au contenu même de mon roman, à savoir s'il est intéressant ou s'il peut plaire, j'ai cessé
de me poser la question le jour où j'ai commencé à écrire parce que j'en avais besoin. Il y a un feu d'inspiration créative en moi qui menace de tout incendier si je m'arrête.
Le besoin de création a pris le pas sur le besoin de reconnaissance.
Alors Illégitime?
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